L'AIO
Ancienne Olympie.
Ancienne Olympie, l'endroit en Grèce où les Jeux Olympiques ont eu lieu de 776 avant JC à 393 après JC
Ancienne Olympie est un lieu d’une grande importance historique et idéologique. Pendant l’Antiquité, Olympie était le site du déroulement des Jeux Olympiques. Dans la vallée verte formée par le fleuve Alphée et son affluent, le Kladéos, s’étendait le sanctuaire d’ancienne Olympie, l’un des plus importants dans le monde antique. Grâce à l’excellente situation géographique du sanctuaire, Pindare nomme Olympie le «plus bel endroit» (κάλλιστον τόπον) de la Grèce. Le sanctuaire d’ancienne Olympie est associé à de nombreux mythes différents sur les divinités qui y étaient adorées et les héros qui ont créé les Jeux Olympiques.
The sanctuary's geographical situation led Pindar to call Ancient Olympia "one of the most beautiful" sites in Greece. The ancient Olympic Games were held from 776 BC until 393AD in Ancient Olympia, Greece.
Les Jeux Olympiques de l’antiquité occupaient une place de choix dans la conscience du monde antique et ancienne Olympie, lieu de leur déroulement, était un site géographique de grande importance religieuse et idéologique. L’enceinte sacrée comportait le stade, l’hippodrome, des temples, des installations sportives et des bâtisses pour les pèlerins. Le site le plus important des Jeux était le stade, et le plus important temple était l’autel de Zeus, où se dressait la statue célèbre du dieu. Le sanctuaire d’Olympie était un centre de culte et de sport de tous les Hellènes qui contribua au renforcement de la conscience nationale des Grecs anciens.
Ancienne Olympie, qui conserva un prestige tout particulier tant que les Jeux Olympiques existèrent, était considérée comme l’«omphalos de l’hellénisme» et le plus important centre spirituel, sportif et culturel de l’antiquité. Après l’interdiction des Jeux, Olympie connut la décadence, suivie de destructions dues à des invasions barbares ou à des fléaux naturels. Elle resta toutefois un point de référence historique et idéologique jusqu’au XIXe siècle, où les fouilles archéologiques mirent au jour les vestiges anciens. Depuis, elle ne cesse d’être un centre d’inspiration, de recherche et de référence pour les archéologues, les chercheurs, les historiens, les visiteurs et les adeptes du Mouvement olympique, pour les simples gens, pour ses habitants actuels et pour tous ceux qui veulent partager son héritage et s’inspirer de son passé. La preuve tangible du lien qui unit le présent à l’ancien passé d’Olympie est la cérémonie actuelle de l’allumage de la flamme olympique et la décision de fonder l’Académie Internationale Olympique sur le site originel des Jeux Olympiques, actes qui contribuent à la préservation de son héritage et de son histoire.
Le site archéologique d'ancienne Olympie
Altis
Les premières ruines furent découvertes à ancienne Olympie grâce aux fouilles effectuées en 1829 au Péloponnèse par la Mission Archéologique Française. Des travaux systématiques commencèrent en 1875 par l’École Archéologique Allemande.Aujourd’hui, on accède au site par le pont qui traverse le Kladéos. En allant vers l’Altis, nous voyons à droite le Gymnase, incomplètement dégagé, et la Palestre à côté. A gauche, se trouvent les ruines du Prytanée, du Philippeion, du Héraion et du Pélopion.
L’Héraion (temple d’Héra) – au début du 6e siècle av. J.C. – est considéré le plus ancien temple d’Olympie. A l’intérieur du temple, il y avait plusieurs ex-voto et au milieu du 2e siècle. apr. J.C., Pausanias y a vu le disque qui portait l’inscription de l’accord sur la trêve sacrée. C’est là que fut trouvée la fameuse statue d’Hermès de Praxitèle. A côté de l’Héraion, se trouve le Métroon avec les piédes- taux des statues de Zeus, appelées Zanes et payées avec les amendes infligées aux athlètes qui ne respectaient pas les règlements des compétitions.
En tournant à droite, nous accédons au Portique d’Écho ou Pœcile avec sa stèle commémorative, construit par le roi d’Égypte Ptolémée Philadelphie et sa sœur Arsinoé; ensuite, nous arrivons au temple de Zeus. Il s’agissait d’un grand temple majestueux – 27,66 m x 64,12 m – d’ordre dorique, à décoration sculpturale riche. Le fronton oriental représente les préparatifs du concours entre Pélops et Oenomaos; le fronton occidental représente le combat des Lapithes et des Centaures. Les douze métopes de la cella du temple au dessus des entrées, aux cotés est et ouest, six sur chaque côté, portaient des sculptures représentant les douze Travaux d’Hercule. A l’intérieur du temple, se trouvait la statue chryséléphantine de Zeus exécutée par Phidias et glorifiée plus que toute autre œuvre grecque classique, en raison de sa beauté et de sa grandeur incomparables.
Devant le temple, a survécu le piédestal triangulaire qui supportait la Victoire de Péonios. Au sud du temple, se trouvent le Bouleutérion et le Léonidaion et à l’ouest, l’atelier de Phidias, le Theekoleon où (étaient logés les prêtres), la piscine et les bains hellénistiques et romains.
Traversant la porte Crypte, on accède au Stade, laissant le mont Kronion à gauche et la rivière Alphée à droite et à l’arrière. La piste a une longueur de 192,27m. Il n’y a eu jamais de tribunes en pierre ou en marbre, à l’exception de quelques tribunes en pierre réservées aux Hellanodices et l’autel en marbre de Déméter, réservé à la prêtresse de la déesse, la seule femme qui avait le droit de suivre les Jeux. On y trouve également des dalles en pierre avec les rainures qui marquaient la ligne de départ.
« Je crois que nous nous trouvons dans un site idéal pour réfléchir
sur l’évolution de notre société. Nous nous trouvons dans un havre
de paix et d’équilibre, où les siècles
sont restés gravés sur la pierre, les méandres
du fleuve Alpheios, la beauté de la végétation
et la sérénité qui règne dans ce lieu unique,
Olympie, où est née la plus merveilleuse
et glorieuse histoire du sport. »
Juan Antonio SAMARANCH, Président de l’AIO (1980 – 2001)
Les musées de l'ancienne Olympie
Le Musée Archéologique d'Olympie
Le musée archéologique d'Olympie, l'un des musées les plus importants de Grèce, présente la longue histoire du sanctuaire le plus célèbre de l'Antiquité, le sanctuaire de Zeus, père des dieux et des hommes, où sont nés les jeux olympiques. L'exposition permanente du musée contient des découvertes provenant des fouilles dans l'enceinte sacrée de l'Altis datant de la préhistoire à la période paléochrétienne. Parmi les nombreuses pièces précieuses, la collection de sculptures, pour laquelle le musée est le plus célèbre, la collection de bronze, la plus riche collection de ce type au monde, et la grande collection de terres cuites, sont particulièrement remarquables. Le bâtiment du musée comprend des salles d'exposition, des espaces auxiliaires et des réserves. Le vestibule et douze salles d'exposition contiennent des objets fouillés dans l'Altis. Les espaces auxiliaires (toilettes) sont situés dans l'aile est du musée ; un bâtiment séparé entre le musée et le site archéologique abrite une librairie et une boutique de souvenirs. Enfin, une partie de l'aile est et le sous-sol sont dédiés au stockage et à la conservation des terres cuites, bronzes, pierres, mosaïques et objets mineurs.
Le Musée de l'Histoire des Jeux Olympiques de l'Antiquité
En vue des Jeux Olympiques "ATHÈNES 2004", le "Vieux Musée d'Olympie", comme on l'appelait officieusement après le retrait de ses expositions, est en cours de restauration complète et le 24 mars 2004, il commence officiellement à fonctionner comme le Musée de l'Histoire des Jeux Olympiques de l'Antiquité. L'exposition traite de chapitres importants - jalons de l'histoire plus que millénaire de l'Olympia et des autres jeux panhelléniques (Pythie, Isthmie, Némée et Panathenaia) tels que : la préhistoire du sport, le début des jeux en Olympie, Zeus et son culte, Elis et son rôle dans l'organisation des jeux et la préparation des athlètes, femmes et sports, les épreuves, les vainqueurs des jeux, etc. L'une des particularités du Musée est que son site archéologique les expositions proviennent non seulement d'Olympie, mais aussi de nombreux sites archéologiques, sites historiques et villes antiques plus importants de Grèce. L'exposition de l'Ancien Musée d'Olympie est la suite nécessaire de l'histoire du Sanctuaire de Zeus d'Olympie, racontée par l'exposition du Nouveau Musée Archéologique d'Olympie.
Musée des Jeux Olympiques Modernes
Le Musée des Jeux Olympiques Modernes d'Olympie a été inauguré en 1961 par le philatéliste George Papastefanou-Provatakis qui a décidé d'exposer sa collection personnelle de souvenirs et souvenirs des Jeux Olympiques modernes. De 1961 à 1972, le musée s'appelait «Musée Olympique Athlofiloteliko». Le 28 mars 1964, le Musée a été donné au Comité Olympique Hellénique et Papastefanou a été nommé directeur. Papastefanou, inspiré par l'esprit olympique, a consacré sa vie au développement du Musée et peu à peu sa collection personnelle s'est enrichie d'autres objets. En 1968, la construction d'un nouveau bâtiment a commencé et le 27 juillet 1972, le nouveau Musée des Jeux Olympiques Modernes, d'une surface de 400 m2 a été inauguré. Le Musée des Jeux Olympiques Modernes comprend des photographies rares, des médailles, des certificats, des timbres et d'autres artefacts de l'histoire olympique moderne. Le musée est actuellement en rénovation.
À ne pas manquer
Hermès de Praxitèle
La statue d'Hermès est l'une des œuvres d'art les plus magnifiques du monde antique. C'est un symbole de beauté et d'esthétique. C'est l'œuvre du sculpteur Praxitèle et, comme Pausanias nous l'informe, il représente le dieu Hermès tenant l'enfant Dionysos dans son bras gauche. Il a été découvert lors des fouilles à Olympie, en 1877 par des archéologues allemands.
Réalisé en marbre de Paros, il mesure 2,10 m de haut. On pense qu'il s'agit d'un original du grand sculpteur et il est daté d'env. 330 avant J.-C., reflétant les caractéristiques de cette période. L'image du dieu respire la paix et la détente et son corps a des caractéristiques athlétiques qui reflètent l'harmonie et l'eurythmie.
La statue d’Hermès est une des merveilles de l’art antique. Symbole de la beauté et de l’esthétique, elle est l’œuvre du sculpteur Praxitèle et représente le dieu Hermès qui porte sur son bras gauche le petit Dionysos. Elle fut mise au jour en 1877, pendant les fouilles d’archéologues allemands à Olympie. Elle date du 4e siècle av. J.-C. et présente les caractéristiques de l’époque. La figure du dieu dégage calme et sérénité, son corps musclé exprimant l’harmonie et l’équilibre. Hermès de Praxitèle, qui est exposé au musée d’Olympie, est parmi les statues les plus identifiables et est considéré comme le modèle de la beauté masculine.
Niké de Paionios
La statue représente une femme ailée. Une inscription sur la base indique que la statue a été dédiée par les Messéniens et les Naupactiens pour leur victoire contre les Lacédémoniens (Spartiates), dans la guerre d'Archidamian (Péloponnèse) probablement en 421 av. C'est l'œuvre du sculpteur Paionios de Mende en Chalcidique, qui a également réalisé les acrotères du Temple de Zeus.
Nike, taillée dans du marbre de Paros, a une hauteur de 2,15m, mais avec le bout de ses ailes (aujourd'hui cassées) aurait atteint 3m. Dans sa forme achevée, le monument à base triangulaire (8,81m de haut) aurait culminé à 10,92m. donnant l'impression de Nike descendant triomphalement d'Olympos. Il date de 421 av.
Vous pourrez admirer cette statue exceptionnelle au Musée Archéologique d'Olympie.
L'héritage d'ancienne Olympie
Les jeux Olympiques de l'antiquité
Les racines de l’Esprit Olympique se trouvent dans la civilisation grecque antique. En Grèce, pendant l’antiquité, le sport faisait partie de l’éducation globale de l’homme qui visait à l’épanouissement harmonieux de ses facultés intellectuelles, mentales et physiques.
Les Jeux Olympiques étaient célébrés de 776 av. J.-C. jusqu’en 394 ap. J.-C., à Olympie tous les quatre ans et faisaient partie intégrante du mode de vie et du devenir culturel. Leur rayonnement par rapport aux autres rencontres panhelléniques et jeux des cités-états était si grand, que chaque période de quatre ans entre deux éditions des Jeux était appelée Olympiade et servait de mesure chronologique. Durant cette période, les jeunes préparaient leurs corps et leurs esprits, afin d’atteindre la crête de leurs compétences lors du comble de l’Olympiade, les Jeux Olympiques.
Il y avait des palestres et des gymnases, lieux qui servaient à la fois pour la pratique du sport et l’enseignement, dans toutes les villes, à côté des temples et de l’agora. Socrate, Aristote et nombreux parmi les philosophes réputés de l’époque enseignaient dans les gymnases et Platon était lui-même un athlète distingué. Le processus de formation se poursuivait après la puberté, contribuant à la culture et au savoir des citoyens tout au long de leur vie.Les jeunes apprenaient les arts, la philosophie et la musique et exerçaient leur corps, à la poursuite de l’idéal de la “kalokagathia”, vertu et beauté. Ils cultivaient, également, l’esprit du jeu loyal et du fair play et recherchaient l’harmonie en toutes choses.
Conformément à la tradition, les origines de l’esprit sportif, des Jeux Olympiques notamment, sont nées à l’époque préhistorique. Les dieux et héros de la mythologie grecque ont été les premiers à prendre part à des concours, servant d’exemple à tous les Grecs. La conquête de la victoire aux Jeux Olympiques était un honneur suprême pour les athlètes et leurs cités. Les champions Olympiques étaient considérés comme des héros. Les villes détruisaient leurs murailles pour le retour des vainqueurs Olympiques pour montrer qu’elles se sentaient protégées par la présence, parmi leurs citoyens, d’un champion Olympique, dont les exploits étaient exaltés au moyen d’œuvres de poésie et de sculpture.
Plus de 40.000 personnes, athlètes, philosophes, politiciens, artistes, poètes et pèlerins divers venaient à Olympie de tous les coins du monde grec de l’époque pour suivre les Jeux. La protection des athlètes et des spectateurs pendant leur rude voyage était garantie par la trêve sacrée, au cours de laquelle cessaient toutes hostilités et guerres.
Olympie, lieu sacré et neutre, a ainsi pu contribuer, de manière unique, au-delà des futilités de la vie de tous les jours, à la promotion des idéaux de paix, de liberté, d’égalité et de respect mutuel.
L’esprit de la civilisation de la Grèce antique a servi d’inspiration et de guide aux penseurs du siècle des Lumières. C’est cet esprit et son expression à travers les Jeux Olympiques qu’ont voulu faire revivre, le baron Pierre de Coubertin et ceux qui avant ou après lui ont participé à la réalisation de cette vision ambitieuse, à vocation pédagogique.
Les Concours
Plusieurs facteurs et événements historiques sont responsables du changement dans la nature des Jeux. Le professionnalisme, le désir de réaliser des profits matériels, une émancipation non négligeable des Jeux par rapport à leur caractère religieux et la violation de la trêve, étaient des signes qui s’étaient déjà manifestés à la fin du 5e siècle av. J.-C. Toutefois, les Jeux continuaient à se dérouler sous l’autorité du sanctuaire d’Olympie et la victoire Olympique était toujours l’étape la plus importante dans la vie. Lorsque la Grèce fut incorporée à l’empire romain (27 av. J.-C.), les Jeux furent ouverts aux dignitaires romains, même aux empereurs et, plus tard, à tous les citoyens du vaste empire. Égyptiens, Espagnols, Syriens, Arméniens et autres, sont souvent comptés parmi les vainqueurs Olympiques, ce qui montre que les Jeux d’Olympie ne se limitaient plus à la Grèce mais qu’ils étaient devenus universels.
Un ordre de Théodose I, en 393/4 après J.-C., mit fin aux Jeux, interdiction rendue définitive par Théodose II, en 424 après J.-C. Le pouls sportif de la Grèce cessa de battre, tous les quatre ans, et Olympie fut réduite en ruines par des tremblements de terre, des incendies, des inondations et ravagée par les pillages et les invasions barbares. Olympie fut détruite mais elle ne fut pas éliminée.
Son esprit immortel, son idéologie et la philosophie des Jeux Olympiques survécurent et furent transmis, par la Grèce moderne et par Pierre de Coubertin, à tout le monde contemporain. Les Jeux Olympiques furent rénovés à Athènes, en 1896, et sont toujours célébrés avec la participation d’athlètes de tous les pays de monde.
Changements dans la nature des Jeux
Plusieurs facteurs et événements historiques sont responsables du changement dans la nature des Jeux. Le professionnalisme, le désir de réaliser des profits matériels, une émancipation non négligeable des Jeux par rapport à leur caractère religieux et la violation de la trêve, étaient des signes qui s’étaient déjà manifestés à la fin du 5e siècle av. J.-C. Toutefois, les Jeux continuaient à se dérouler sous l’autorité du sanctuaire d’Olympie et la victoire Olympique était toujours l’étape la plus importante dans la vie.
Lorsque la Grèce fut incorporée à l’empire romain (27 av. J.-C.), les Jeux furent ouverts aux dignitaires romains, même aux empereurs et, plus tard, à tous les citoyens du vaste empire. Égyptiens, Espagnols, Syriens, Arméniens et autres, sont souvent comptés parmi les vainqueurs Olympiques, ce qui montre que les Jeux d’Olympie ne se limitaient plus à la Grèce mais qu’ils étaient devenus universels. Un ordre de Théodose I, en 393/4 après J.-C., mit fin aux Jeux, interdiction rendue définitive par Théodose II, en 424 après J.-C. Le pouls sportif de la Grèce cessa de battre, tous les quatre ans, et Olympie fut réduite en ruines par des tremblements de terre, des incendies, des inondations et ravagée par les pillages et les invasions barbares. Olympie fut détruite mais elle ne fut pas éliminée. Son esprit immortel, son idéologie et la philosophie des Jeux Olympiques survécurent et furent transmis, par la Grèce moderne et par Pierre de Coubertin, à tout le monde contemporain. Les Jeux Olympiques furent rénovés à Athènes, en 1896, et sont toujours célébrés avec la participation d’athlètes de tous les pays de monde.
L'esprit de la Grèce antique
La Grèce antique, dans la conception actuelle du Mouvement olympique, serait une source d’idées qui sont projetées dans le présent pour confirmer, d’une part, l’association entre sport ancien et moderne et, d’autre part, le référentiel d’idées et de valeurs d’un passé sacré. Les notions dominantes dans l’esprit du sport antique sont celles de «kalokagathia», de noble émulation et de beauté. La fameuse injonction adressée par Pélée, le père d’Achille, à son fils et par Hippolochos à son fils Glaucos, avant leur départ pour la guerre de Troie, «de toujours exceller et de surpasser tous les autres», détermine l’attitude des Grecs anciens face à la vie et aux idéaux.
Dans l’Antiquité, le but de l’exercice était de former des citoyens «beaux et bons» (kalokagathia), des «hommes parfaits» qui serviraient leur ville. L’exercice sportif n’était pas un but en soi, mais une éducation à vie. Les gymnases et les palestres sont devenus graduellement des établissements d’éducation générale visant à l’entraînement et à la formation complète des jeunes. Parallèlement, l’esprit de concurrence et d’émulation qui dominait le stade s’est infiltré dans toutes les activités des Grecs anciens, les grands exploits sportifs et culturels ayant été le résultat de l’esprit de compétition qui dominait.
L’émulation avait pour but l’accomplissement physique et spirituel de l’homme. Dans l’Antiquité, les athlètes étaient considérés les modèles parfaits de beauté, de santé et de force. Le nu était associé à l’exercice physique et il donna son nom à la gymnastique et à l’endroit où se pratiquaient les exercices, le Gymnase. Le nu était un point de référence pour l’art et notamment pour la sculpture. Les artistes étudiaient les corps nus bien musclés des athlètes qu’ils considéraient comme l’exemple parfait et l’idéal de la beauté.
La société grecque ancienne a transformé le simple exercice en activité physique, spirituelle et culturelle suprême, créant le type d’un citoyen qui a marqué de son empreinte la civilisation antique. L’esprit de l’exercice antique n’a jamais cessé d’inspirer le Mouvement olympique moderne, qui recherche des affinités idéologiques et spirituelles avec l’Antiquité sur les sentiers de la mythologie, de l’histoire et des sites et monuments archéologiques.
L'esprit Olympique
L’esprit olympique est lié aux valeurs et aux idéaux de l’Olympisme. La dimension spirituelle des Jeux avait été soulignée à l’origine par le baron Pierre de Coubertin et sur cette dimension se sont fondées les valeurs olympiques qui constituent la pierre angulaire de l’éducation olympique et sportive. La contribution de ces valeurs à l’éducation et à la société est considérée essentielle par le Comité International Olympique, l’Académie Internationale Olympique et les instances internationales de l’éducation olympique établies dans tous les pays du monde.
La dimension spirituelle des Jeux Olympiques comporte l’éducation sportive, sociale et morale des jeunes du monde entier. Le respect du pluralisme dans le sport, qui fait partie du caractère multiculturel du Mouvement olympique, est la valeur spirituelle dominante des Jeux Olympiques. D’ailleurs, les Jeux eux-mêmes sont l’exemple de la coexistence pacifique d’athlètes en provenance de traditions sportives et culturelles différentes.
La philosophie générale de l’Olympisme se fonde sur les principes de tolérance, de paix, de fair-play et de noble émulation visant à la création d’une société pacifique moins marquée par la violence et les rivalités. Or, l’Olympisme aspire à un mode de vie différent, idéalisé, dont la société civile actuelle a tellement besoin.
Cependant, la dimension spirituelle, pédagogique et culturelle des Jeux Olympiques est celle qui conditionne la cohésion et la marche future du Mouvement olympique contemporain. C’est pourquoi il est reconnu mondialement qu’il faut sauvegarder et propager les valeurs de l’esprit olympique qui sont à la base de la philosophie et de l’éducation olympiques et qui constituent le lien spirituel le plus fort entre le sport et les sociétés.
Dans ce cadre, l’Académie Internationale Olympique fournit de solides assises qui permettront la sauvegarde et la diffusion de ces valeurs à travers des programmes éducatifs internationaux adressés à tout le monde. La manière choisie pour réaliser ses objectifs est unique, dans la mesure où elle procure à la fois des connaissances et la possibilité de vivre l’esprit de l’Olympisme, par la cohabitation des jeunes dans l’enceinte de l’Académie, ce qui fait de l’AIO un Centre olympique d’avant-garde qui, par son site et son idéologie, allie les traditions spirituelles olympiques ancienne et moderne.
L’instauration du Programme Master en études olympiques, en 2009, en collaboration avec l’université du Péloponnèse et grâce au soutien au début de la Fondation Jean Latsis, plus tard du «OLYMPIACOS CF» et depuis 2019 de M/Maritime, est une preuve de la mise en œuvre des idéaux olympiques au plus haut niveau.
Le prochain objectif de l’Académie Internationale Olympique en matière de propagation de l’Olympisme est la création, dans la même enceinte à ancienne Olympie, d’un Centre de recherche, de réflexion et de documentation sur cette philosophie, par rapport aux problèmes affrontés par la société moderne, mettant ainsi en œuvre la deuxième partie de la vision de Pierre de Coubertin.